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Recul de la production de crédits

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LA HAUSSE S'EST AMPLIFIEE AVEC LE RELEVEMENT DU TAUX DE L'USURE


Au 4ème trimestre 2022, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) s’est établi à 2.22 % (2.23 % pour l’accession dans le neuf et dans l’ancien).


Mi-janvier, le taux moyen provisoire est de 2,52% contre 2,34% en décembre 2022.


Avec la revalorisation significative du taux d’usure pour le 4ème trimestre, l’augmentation du taux moyen des crédits constatée en octobre (+ 19 pdb) a été comparable à celle de juillet, pour se poursuivre à un rythme soutenu en novembre (+17 pdb) et s’atténuer en décembre (+ 8 pdb).


Mais la marge des établissements de crédit reste dégradée depuis juillet par les relèvements successifs du principal taux de refinancement de la BCE mi-septembre, début novembre et dans une moindre mesure au 21 décembre.


Ces déséquilibres et contraintes auxquels les prêteurs sont confrontés altèrent la production nouvelle de crédits.



La durée moyenne atteint un nouveau niveau inédit : à 20.7 ans en décembre (248 mois), alors qu’elle était de 13.6 ans en 2001 (163 mois). Mais cet allongement n’est plus suffisant pour compenser les conséquences de la hausse des prix des logements ou amortir les conséquences de l’augmentation des taux d’apport personnel exigés.


 


Activité production de crédits


Une chute de production comparable à celle de 2008, mais plus prononcée que celle du 1er confinement.



Jusqu’à l’été dernier, le repli de la demande avait été à l’origine des hésitations, puis du recul de la production de crédits. Mais dès juillet, la dégradation de la profitabilité des nouveaux prêts est venue amplifier le phénomène : confrontée à un taux d’usure inadapté dans le contexte du relèvement du principal taux de refinancement de la BCE, l’offre bancaire s’est contractée.

La revalorisation du taux d’usure intervenue le 1er octobre a relancé l’accroissement des taux des crédits immobiliers : mais la nouvelle phase de relèvement des taux de la BCE qui s’est amorcée a pesé sur les marges des banques. L’offre de crédits n’a donc pas pu se redresser suffisamment, à la différence de ce qui se constate habituellement au début de l’automne.

Et la chute de la production de crédits s’est amplifiée durant le 4ème trimestre.

Une telle chute ne s’était pas constatée depuis l’automne 2008, au plus profond de la crise financière internationale venue des Etats-Unis : elle est aussi plus prononcée que celle observée durant le 1er confinement, en raison de la durée de la baisse de l’activité et de son caractère particulier puisqu’elle n’épargne aucun des secteurs de l’immobilier résidentiel.


 


Perspectives pour 2023 


Après + 5.9 % en 2022 (IPCH), le rythme de l’inflation devrait se maintenir à un niveau élevé en 2023, autour de 6% avant de ralentir en 2024 et redescendre lentement vers les 2 %. 


En outre, la croissance économique devrait marquer le pas en 2023, avec un PIB en très légère progression, au mieux (0.0 % pour BNP-Paribas, + 0.2 % pour le Crédit Agricole, + 0.3 % pour la Banque de France et + 0.5 % pour la Société Générale), avec un risque de récession qu’aucun scénario macroéconomique n’écarte vraiment.


Dans un environnement dominé par l’incertitude et un moral des agents économiques en berne, le taux de l’OAT à 10 ans devrait s’élever, loin des scénarii de décrue qui prévalaient encore à l’automne dernier, après 1.70 % en 2022 (2.62 % fin 2022), 2.75 % en moyenne en 2023.


L’hypothèse concernant le principal taux d’intervention de la BCE retenue par la plupart des scénarii est celle d’une nouvelle augmentation le conduisant à 2.85 % en 2023 (0.58 % en 2022), après deux hausses de 25 points (plusieurs scénarii estimant cependant que la BCE atténuera le rythme de la hausse de ses taux d’intervention) pour finir l’année à 3.00 % et se détendre en 2024, avec le ralentissement de l’inflation.


Dans ces conditions la hausse des taux des crédits immobiliers va être nettement plus rapide que ce qui était attendu en octobre dernier.



  • Finalement en 2022,  le taux s’est établi à 1.63 %,  2.34 %en décembre.

  • Il augmenterait de 120 points en 2023, à 2.85 % en moyenne, jusqu'à 3.00 % au T4-2023. Puis la décrue s’amorcerait durant le S1-2024, pour redescendre à 2.20 % fin 2024 (2.45 % en 2024).


Pour avoir une vision encore plus précise sur l'évolution du marché au 4ème trimestre 2022 et en savoir plus sur l'évolution des taux, n'hésitez pas à télécharger les publications et les annexes de l'Observatoire Crédit Logement / CSA sur LOBSERVATOIRECREDITLOGEMENT.FR

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